lundi 16 novembre 2015

Au revoir Jean.

Jeudi et Vendredi dernier s'est tenue la session d'harmonisation des pointeurs Normands. C'est au final notre seul rendez-vous avec l'équipe au complet. C'est donc l'occasion de communiquer sur les actions en cours de l'OS et d'échanger avec l'équipe sur la pertinence de nos actions.
Nous avons profiter le cette session pour :
  1. Présenter notre projet d'index "Rentabilité de carrière".
  2. Présenter le réseau d'éleveurs.
  3. Dire un mot de notre travail sur la valorisation des produits aval de la Normande.
  4. Dévoiler les nouvelles fonctionnalités de l'espace pro du site web.
Le deuxième jour se sont tenus divers ateliers qui ont permis au 25 techniciens qui officient en Normande de s'harmoniser dans leur façon d'apprécier les différents postes de la morphologie.

C'est Jean JUPIN qui avait organisé cette session au GAEC De La Pièce Ferrée à Savigné Lévêque. Cette session a été aussi l'occasion de fêter le départ en retraite de Jean après une longue carrière au service des éleveurs et la Normande en particulier. Nous l'avons remercier chaleureusement et nous souhaitons une bonne retraite à cet homme discret mais oh combien efficace et précis.

Du coup bienvenue à Stéphane LECRIVAIN qui revient dans l'équipe et reprend son secteur et bienvenue aux 5 nouveaux pointeurs et pointeuses qui débutent et font leur premières armes en Normande.


mardi 10 novembre 2015

Bien trouver sa place sur le marché

La réflexion sur la valorisation des produits de la Normande nous occupe bien. Un témoignage qui fait réfléchir :

Que les amateurs de bonne chère soient rassurés, il n’y aura pas, cet hiver, de pénurie de camembert, de livarot ou de pont-l’évêque au lait cru. Après un bras de fer de six mois avec les industriels, les 650 producteurs normands des trois fromages d’appellation (AOP) ont renoncé à la grève en renvoyant finalement leur déclaration d’identification (DI) à l’administration.
 

Les laiteries ont fait un effort financier mais les éleveurs n’ont pas obtenu de prix minimum garanti. Le prix du lait d’appellation reste tributaire du lait standard qui monte ou baisse au gré des cours mondiaux du beurre ou de la poudre. Et en ce moment, ça baisse dur… Pourtant les fromages normands d’appellation sont vendus quasi exclusivement aux consommateurs français. Mais les producteurs normands n’ont jamais eu la main sur leur produit. Ils vendent du lait, pas du fromage.


Le contraste avec leurs collègues de l’AOP comté est saisissant. Là-bas, la tonne de lait est payée cinq cents euros, deux cents euros de plus que le lait standard. Dans le Jura ou le Doubs, où est né l’esprit coopératif, les 2 600 éleveurs de l’appellation contrôlent 150 fruitières, des petites coopératives de production de fromages. Leur credo ? « On vend du comté, pas du lait », répètent-ils. Les fruitières et les affineurs, leurs clients, négocient tous les mois les prix. Obligés de déclarer leurs ventes, les affineurs ne confisquent pas la richesse.
 
Le succès du comté tient aussi à la « discipline » des éleveurs. Les Jurassiens ont accepté de réguler leur production, de durcir leur cahier des charges (interdiction de l’ensilage, des OGM). En Normandie, on n’y est pas encore mais la montée en gamme est en cours. Un nouveau cahier des charges se profile pour 2017. Les producteurs demanderont à être récompensés de leurs efforts. Arriveront-ils à peser ? En quinze ans, leur nombre a été divisé par deux, passant de 1 200 à 650 éleveurs. Dans le Jura, les éleveurs de lait industriel frappent, eux, à la porte de l’AOP.

Comment faire pour sortir les produits de la Normande de ce marché conventionnel qui détruit la valeur bien plus qu'il la crée ?